Pneus d'ensilage :
le premier chantier Ensivalor a commencé
ce matin en Vendée

6 juillet 2020-

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L’organisation sans faille des syndicats professionnels agricoles et de la Chambre d’Agriculture de Vendée permet aux exploitants de ce département d’être les premiers à bénéficier du recyclage de leurs pneus d’ensilage par l’association Ensivalor. Trois points de collecte ont été désignés, sur lesquels l’équivalent de 250 000 pneus tourisme seront progressivement enlevés depuis ce matin et jusqu’à fin aout. 
Ils seront valorisés comme combustible de substitution en cimenterie

  
Les premiers pneus d'ensilage déposés par les agriculteurs vendéens sur le site de regroupement de Givrand ont été enlevés ce matin. Ils seront valorisés comme combustible en cimenterie.

En juillet 2019, dans le cadre de l’Accord volontaire passé avec le Ministère de la transition écologique et en lien étroit avec les acteurs du monde agricole (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, FNSEA, Jeunes Agriculteurs), les acteurs de la filière pneumatique ont lancé l’opération Ensivalor et créé l’association du même nom. Ensivalor regroupe ainsi les constructeurs automobiles, les manufacturiers représentés par Aliapur, les importateurs ou producteurs de pneumatiques au titre de leur propre marque représentés par FRP, l’AFIP et Mobivia. L’association a pour mission de collecter et traiter les pneus d’ensilage c’est-à-dire les pneus qui, chez les éleveurs, servent à lester les bâches qui protègent le fourrage.

Les actions d’Ensivalor sont réservées en priorité aux exploitants qui cessent ou cèdent leur activité afin d’éviter la constitution de décharges de pneus, et à ceux qui s’engagent à remplacer ces pneus par une technique alternative de protection de l’ensilage. Quant au choix des exploitations collectées, il relève des représentants des agriculteurs.

Concrètement, la convention signée avec le Ministère prévoit le traitement de 15 000 tonnes de pneus d’ensilage chaque année -l’équivalent de 2 millions de pneus tourisme. La collecte et le traitement de ces volumes seront financés à 50% par Ensivalor, à 40% par les agriculteurs et à 10% par l’Etat.

Des organisations agricoles solidaires

La Vendée a fait partie des premiers départements à s’intéresser à ce dispositif. Le 17 octobre dernier, les représentants de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles, de la Chambre d’Agriculture, des Jeunes Agriculteurs et de l’association de promotion de l’agriculture Nature et Vie Vendée se rendaient solidairement au Ministère de la transition écologique, pour connaitre les modalités d’une collecte Ensivalor et défendre les intérêts de leurs exploitants.

Compte tenu des capacités d’Ensivalor à traiter 15 000 tonnes par an pour tout le territoire national, la collecte vendéenne portera en 2020 sur une première tranche de 2 000 tonnes -l’équivalent de 250 000 pneus VL. Le coût de ce chantier est estimé à 240 000 €.

Trois points d’apports volontaires

Le principe est simple : trois sites de regroupement ont été désignés comme points d’apports volontaires pour les pneus d’ensilage à récupérer. Ce sera à Givrand (85800) du 6 au 27 juillet, puis à Foussais-Payré (85240) du 28 juillet au 14 août, enfin à Saint-Prouant (85110) du 17 au 25 août.

Outre leur situation géographique, ces sites ont été choisis parce qu’ils sont faciles d’accès, équipés d’un système de pesée des camions pour comptabiliser les volumes collectés et qu’ils disposent de surfaces au sol suffisantes pour l’entreposage des pneus. Au total, les pneus de près de 600 agriculteurs y sont attendus : deux tiers de pneus tourisme, 20% de pneus poids-lourd et le reste de pneus agricoles.

Ces pneus seront progressivement enlevés par un transporteur mandaté par Ensivalor et acheminés sur le site de la société Alcyon, prestataire d’Aliapur près de Bordeaux. Sur place, ils seront broyés pour être valorisés comme combustible alternatif en cimenterie. En effet, ayant passé de longues années en extérieur, exposés au soleil et aux intempéries, ils ont perdu leur souplesse et leur élasticité, ce qui les rend impropres à un recyclage matière. En revanche, leur pouvoir calorifique est intact : les 2 000 tonnes de pneus d’ensilage collectés en Vendée permettront ainsi à l’industrie cimentière d’économiser quasiment l’équivalent en tonnes de charbon. Joli score.

 

La synthèse en chiffres

Ensivalor :

  • 15 000 tonnes de pneus à traiter par an au total.
  • Ce tonnage représente l’équivalent de plus de 2 millions de pneus tourisme.
  • Financement : 50% pour les membres de l’association Ensivalor, 40% pour les agriculteurs (syndicats et instances), 10% pour l’Etat via l’Ademe.

En Vendée :

  • En 2020, Ensivalor traitera une première tranche de 2 000 tonnes, soit l’équivalent de 250 000 pneus VL.
  • 3 sites de regroupement répartis dans le département accueilleront les pneus de 600 agriculteurs.
  • Du 6 juillet au 25 août, sont attendus 67% de pneus tourisme, 20% de pneus poids lourd et 13% de pneus agricoles.
  • Ce chantier coûtera 240 000 €.
  • Un seul exutoire est possible pour ces pneus : ils seront envoyés comme combustible de substitution en cimenterie.